samedi 31 décembre 2011

Bilan 2011

Quoi de mieux qu’un 31 décembre pour effectuer un petit bilan de l’année qui vient de s’écouler ? 2011 n’a pas été un énorme cru. La situation n’est pas catastrophique pour autant, mais depuis l’arriver de l’Arjel dans le paysage pokéristique français, c’est un peu la soupe à la grimace. Ma motivation ces dernières semaines est plutôt en berne et ça se ressent sur mon volume de jeu et sur le graph de l’année.



A ce bilan, il faut ajouter 3000 euros de gains supplémentaires en mai (les mains ont disparu malencontreusement lors d’un formatage) et 4000 euros de bonus. Si on était resté en .com, le résultat serait certainement bien meilleur. Mais ne crachons pas dans la soupe. Cela reste des euros gagnés en jouant à un vulgaire jeu de cartes, donc c’est plutôt agréable. Concernant mon jeu, je pense un peu avoir gagné en agressivité ces dernières semaines. Rien de vraiment fou, mais j’hésite moins à barrel, surtout en position, et mes plans de jeu lors d’une main sont assez clairs.

En général, après un bilan, on se projette vers l’avenir et on se fixe des objectifs. Le problème, c’est que l’avenir du poker en France est tellement sombre que je n’ose pas esquisser le moindre plan d’action pour les 12 prochains mois. Il suffit de voir comment Pokerstars a drastiquement revu à la baisse son programme VIP (ce qui n’a pas du tout plu aux joueurs concernés) pour se rendre compte que la taxe de l’Etat est un énorme frein – pour ne pas dire un mur en béton armé - au développement du poker en ligne dans notre pays. Du coup, je ne demande qu’une seule à chose à 2012 : que mon projet professionnel aboutisse. Pour le reste, un peu de NL50 et NL100 pour arrondir les fins de mois devrait largement suffire à mon bonheur.

Enfin, je prends rarement des résolutions en fin d’année, mais si je devais en prendre une seule, ce serait de faire vivre un peu plus ce blog. Deux mois sans le moindre billet, c’est trop ! Bon réveillon à tous. On se voit en 2012 ! J

mercredi 9 novembre 2011

3 sessions positives de suite, mais que se passe-t-il ?!

Le mois de novembre commence plutôt bien. Les trois premières sessions (en NL50) se sont toutes soldées par un résultat positif. Ca doit faire assez longtemps que je n’avais pas fini dans le vert trois fois d’affilée. Ce n’était pas gagné d’avance, notamment vendredi dernier quand j’ai remonté un déficit de 7 caves pour finir à + 2,5 caves.



Alors évidemment, je continue à me prendre des horreurs par les fishs. Mais en contre partie, je gagne quelques flips et mes grosses mains ont semble-t-il décidé de tenir bon. Du coup, la courbe provisoire de novembre est ma foi plutôt agréable. Il faut bien sûr confirmer par la suite, mais c’est toujours plus sympa quand les choses se passent bien.

Je vous parlais récemment des regulars de la limite, plutôt standard dans leur jeu. Ces derniers jours est apparu en NL50 un reg que j’avais côtoyé plus haut et qui évoluait jusqu’en NL400 si je ne dis pas de bêtises. Je ne dirai pas son pseudo par respect pour lui. Je me souvenais d’un style over agressif, limite maniac (donc très casse-couilles). J’ai constaté qu’il n’avait pas changé. Malgré les compliments des autres  regs de midstakes, son style lui a manifestement coûté cher en NL100 et plus. Et je dois avouer n’avoir jamais rencontré un tel spewtard. Je me trompe peut-être (difficile d’avoir une bonne perception des choses derrière un écran), mais j’ai l’impression que ce garçon a de sérieux problèmes d’ego. Son edge supposé sur le field lui fait faire un peu n’importe quoi. Et je pense surtout que ce style n’est pas totalement adapté à la NL50. C’est bien d’être agro – j’aimerais moi-même l’être un peu plus – mais là je pense que c’est trop.

En attendant, je croise les doigts pour rester dans le vert encore un moment. Bon jeu à tous ! J

vendredi 4 novembre 2011

Quelques news

Ca fait un petit moment que je n’ai plus posté sur ce blog. Et à peu près aussi longtemps que je n’ai plus joué au poker online. J’ai moins d’envie, moins de temps aussi, car pris par un projet professionnel autour du poker dont je devrais bientôt pouvoir vous parler plus en détails. Un projet qui prend forme de jour en jour. Les idées fusent entre les associés, les contacts sont sans cesse plus nombreux. Je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir mais c’est déjà un vrai plaisir de travailler dans une dynamique aussi positive.

J’ai d’ailleurs passé la journée d’hier à Amnéville où se tient en ce moment même une étape du circuit WPT. Et le premier constat que j’ai pu faire est le net recul en terme de participation par rapport à l’an dernier. Ils étaient 580 joueurs en 2010, seulement 380 cette année. Si les WSOP Europe à Cannes ont été un réel succès, je pense que le WPT Amnéville paye sa place dans le calendrier. Il est en effet difficile de demander à toutes les stars internationales, après avoir joué 4 ou 5 tournois à Cannes il y a quelques jours, d’enchaîner sur un tournoi à 3500 euros dans un coin paumé – mais néanmoins charmant – de notre belle France. Résultat, à part Liv Boeree, John Eames, Marvin Rettenmaier ou encore Joseph Cheong, les joueurs étrangers ont quelque peu boudé ce tournoi, laissant la part belle aux Français.

Lors de cette journée, j’ai eu l’occasion de revoir plusieurs collègues journalistes (mon dernier coverage remonte à février dernier) mais aussi Alain Roy et mon ami Arnaud Mattern (on était ensemble au lycée), 10e du Main Event des WSOP Europe et toujours en course à Amnéville à l’heure où j’écris ces lignes. J’ai surtout pu discuter avec un de mes associés d’un tas d’idées pour notre projet commun, le tout assis dans la salle du tournoi. Depuis des semaines, on échange régulièrement et les idées s’enchaînent. Mais discuter tout en assistant en live à un grand tournoi international nous a fait prendre conscience de nombreux paramètres. C’était donc, à mon sens, un très bon choix d’avoir fait ce déplacement (8 heures de route aller-retour quand même).

En plus, j’ai aussi appris qu’un de nos collaborateurs anglais – aujourd’hui reporter poker talentueux et reconnu - avait un passé de voleur de trains qu’il revendait en pièces détachées... Une activité qui lui rapportait environ 1000 livres par mois à l’époque. Vous avez dit surréaliste ?

Je vais quand même finir par le graph de mon mois d’octobre. Que dire, si ce n’est que chaque jour qui passe me fait regretter la période du .com. Le trafic ne cesse de baisser, les fishs ne se renouvellent pas et ma motivation est en berne. Bref, si la revoyure prévue pour le mois de décembre n’assouplit pas un peu cette loi pourrie, je ne vois pas comment le poker online pourrait survivre en France. Quand on voit que Pokerstars.fr perd de l’argent alors qu’elle détient environ un tiers des parts de marché du pays, bizarrement je suis un peu inquiet...



PS : non, pas de quinte flush aujourd’hui. J

jeudi 13 octobre 2011

Ca va mieux !

Je ne dirai pas que le bad run est passé. En effet, il peut revenir à tout moment. Mais dieu que c’est agréable quand ça se passe comme ça. Avant-hier, j’ai fait une petite session positive de 150 euros en NL50. Hier, j’ai fini even sur mes 2500 main. Mais c’est aujourd’hui que la courbe a connu un gros coup de boost. Toujours en NL50, je finis up de 643 euros en 2450 mains, soit 13 caves !



Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas pris autant de buy-ins en une seule session. Je suis 2,5 caves au-dessus de l’EV, tout simplement parce que j’ai remporté toutes mes mains à plus de 60 % d’équité. Pour couronner le tout, j’ai eu droit à quelques belles livraisons et me suis retrouvé du bon côté des setups, parfois avec des tapis très profonds. Forcément, ça aide.

Au-delà de ces gains, je constate qu’hormis un ou deux joueurs un peu agros, les regulars de cette limite sont pour la plupart des nits au jeu assez standard (et aux timing tells parfois très grossiers). Si les 3bet lights peuvent passer, je n’ai plus souvenir d’un 4bet light de ma part qui ne se soit pas fait shove la gueule comme un malpropre. En NL100 et plus, une dynamique préflop peut s’installer assez facilement et les tapis peuvent alors voler avec des mains parfois surprenantes. Mais en NL50, j’aborde le jeu assez différemment. Je deviens moi aussi un nit. J Et je crois que ce n’est finalement pas une mauvaise option.

Bref (pour citer mon ami Comanche), ça va mieux. Je croise les doigts pour que ça continue...

PS : vous allez penser que je trafique mes screenshots, mais pas du tout. Voici la quinte flush du jour. Une royale, mais à une seule carte.


mardi 11 octobre 2011

Ca swing sévère !

Ces derniers jours ont été plutôt mouvementés. Je passe sur ma session de jeudi dernier qui s’est soldée par un léger bénéfice d’une cave. Le lendemain en revanche, j’ai connu une de ses journées qui vous font douter de tout. Vous savez, quand vous commencez à parler tout seul, à demander des comptes au bon dieu (qui ne m’a pas répondu d’ailleurs) et à annoncer à voix les cartes qui vous font perdre (et qui tombent, bien sûr).

Ce jour-là, j’ai joué 1650 mains pour un bilan de – 11 caves de NL50, dont 8 d’EV. Traduction ? J’ai déchatté sa mère ! Un manque de chance illustré par la perte d’un 80/20 et trois 90/10. Evidemment, aucun coin flip n’est passé non plus. Sans compter les gutshots à la pelle que les fishs ont systématiquement trouvé à la river et les setups toujours à sens unique. Bref, une session catastrophique qui laisse des traces.



Après 4 jours de pause, j’ai donc décidé de retenter ma chance cet après-midi, toujours en NL50. Et là, c’était le jour et la nuit. Même si les quintes ventrales m’ont encore fait beaucoup de mal, j’ai cette fois été du bon côté des setups (assez deeps qui plus est) et tous les coups lors desquels je suis parti à tapis avec 55 % d’équité ou plus, je les ai gagnés. J’ai même remporté une confrontation préflop avec AK contre KK ! Résultat, + 9 caves (5 au-dessus de l’EV) et un sentiment que quand je run un peu good, ça peut faire très mal. Malheureusement, c’est plutôt rare.



Ces deux sessions complètement opposées démontrent – si besoin est - à quel point le poker peut être cruel et merveilleux à la fois. Il est important de prendre du recul sur les résultats à court terme et ne pas partir en vrille au moindre swing, qu’il soit positif ou négatif. Depuis début septembre, soit environ 40 000 mains, je run bad, c’est un fait. Et si j’essaie en permanence de me remettre en question, je sais aussi que je suis un joueur gagnant. Je pense que mes résultats de ces dernières années le prouvent. Ca peut paraître arrogant écrit comme ça, mais c’est important de garder ça dans un coin de sa tête. Ca évite de douter ou de laisser le mauvais sort influencer son jeu et donc de jouer la peur au ventre.

Je ne veux évidemment pas me comparer aux stars planétaires, mais quand des joueurs comme Tom Dwan ou Patrik Antonius perdent plusieurs millions de dollars en quelques jours/semaines, personne (à part quelques débiles profonds) ne pense qu’ils sont devenus mauvais. Ils restent la crème de la crème mondiale. C’est juste la variance qui fait des siennes. Il en va de même, toutes proportions gardées, pour tous les joueurs gagnants.

J’en reviens souvent à cette notion de variance, mais il faut bien avouer qu’elle décide énormément de ce qui peut se passer à une table de poker. La dernière fois, je l’ai insultée, elle l’a plutôt mal pris. Cette fois, je ne dirai rien, on ne sait jamais. Bon grind à tous ! J

PS : la quinte flush du jour !


jeudi 6 octobre 2011

Enfin une session positive !

Pinaise, je suis tout ému. Bon, ce n’est pas encore énorme, mais le simple fait de ressortir gagnant d’une session, qui plus est assez longue, me rassure un peu. Aujourd’hui, j’ai mélangé NL50 et NL100 pour un résultat final de + 172 euros et 3 caves d’EV dans la gueule. A cela, il faut ajouter un AK vs AA préflop, un set/overset 180 bb deep, aucun flip gagné (sur 6 ou 7) et tout un tas de saloperies dont les fishs de Bwin raffolent. Après, j’ai quand même eu un AA vs KK en ma faveur. J’ai moi aussi le droit d’être de temps en temps du bon côté des setups.



Pour le reste, je suis plutôt satisfait de mon jeu aujourd’hui, surtout que c’était très mal parti, comme en atteste le graph du jour. En revanche, je suis encore sceptique quant à mon degré d’agressivité, notamment préflop. Le fait de multitabler me fait à mon avis perdre de vue beaucoup de spots de squeeze et 3bet lights très profitables. C’est clairement un point de mon jeu que je dois améliorer. Surtout si je veux pouvoir tenir tête à tous les regs de la room, certains étant vraiment très agros.

J’espère que ce début de mois positif ne sera pas à l’image de celui de septembre. Si je pouvais continuer à gagner sur la durée, ça me ferait vraiment super plaisir. Hein, la variance de mes deux, t’as entendu ?! Bonne nuit ! J

mercredi 5 octobre 2011

Septembre, un mois à oublier

La rentrée avait bien commencé, avec une bonne première session et un peu de chatte. Le reste du mois aura en revanche été un chemin de croix. Setups à la pelle, 7-8 caves d’EV dans les dents et une impression très désagréable de ne plus savoir comment gagner à ce jeu. Ajoutez à cela des tables assez peu attractives et on obtient un mois de septembre bien moisi. Sur les trois dernières années, je crois que ce n’est que mon deuxième mois négatif. En espérant repartir sereinement vers le haut en octobre.



Après, ce bad run n’a pas que du mauvais. Je n’ai quasiment plus joué depuis 15 jours. Comme je vous le disais, l’envie n’est plus vraiment là. Il fallait donc que je trouve un autre moyen de m’occuper. Et tant qu’à avoir un compte sur Bwin, je me suis dit qu’il était temps de découvrir un peu le monde des paris en ligne. Ayant été journaliste sportif, ce n’était pas forcément une mauvaise idée de tenter ma chance. J’ai évidemment un peu tatonné au début, mais quand on se penche sur les différents types de paris (simples, combinés, systèmes), on se rend compte que le parallèle avec le poker n’est finalement pas aberrant. Les cotes, la variance (que l’on peut limiter en utilisant les différents types de paris) et une part de chance non négligeable sont quelques uns des paramètres qu’on retrouve dans le poker.

Mes paris tournent essentiellement autour du foot et du tennis, même si le rugby ou le volley sont très intéressants si on parie judicieusement. Rien que ce soir, le championnant de France de volley m’a rapporté 200 euros grâce à trois matches au cours desquels les favoris étaient clairement désignés. Une hiérarchie aussi nette est beaucoup plus rare dans d’autres sports. Voilà pourquoi il faut saisir les opportunités offertes par des sports « mineurs » pour réaliser quelques gros coups.

Je ne vais pas rentrer dans les détails, ce serait beaucoup trop long. Mais disons que les paris en ligne ont presque compensé mes pertes au poker du mois de septembre. Et j’avoue que j’ai pris goût à cette activité. Je vais donc continuer, histoire de voir où tout ça me mène. En plus, il paraît que l’expérience est l’atout numéro 1 des bons parieurs. Pourquoi s’arrêter maintenant ? J


PS : j'ai failli oublier. La variance se fout ouvertement de ma gueule. Regardez comment elle essaye de m'amadouer !



mardi 27 septembre 2011

Y en a marre !

Bon, même en ayant beaucoup du recul, un bad run peut faire beaucoup de dégâts. Si je n’ai rien écrit depuis ma dernière session il y a 8 jours, c’était pour éviter d’écrire de la merde à chaud. Vous vous souvenez de mon dernier post ? Et bah c’est pire. Je ne vais pas m’amuser une deuxième fois à lister tous les setups que j’ai subis, ça n’aurait pas vraiment de sens. Et puis ce serait trop long. Mais c’est quand même assez terrifiant de voir que je touche une paire toutes les dix mains quand mes adversaires floppent des brelans et des fulls à peu près à chaque coup (un peu exagéré mais pas si loin de la vérité). Le bilan est donc assez catastrophique, comme le prouve le graph ci-dessous :




Pourtant, hormis quelques bad plays inévitables quand l’accumulation est trop grande, mon jeu n’a pas beaucoup changé. Je dois certes encore gagner en agressivité, mais les bases sont là. La variance a clairement décidé de me mettre à l’épreuve. Ma réponse a donc été de faire une petite pause de quelques jours. Je n’avais tout simplement plus envie de jouer. C’est très rare que la poisse me dégoûte au point de ne plus vouloir jouer. En général, mon côté rageux me fait vouloir rejouer au plus vite pour me refaire, mais surtout pour lutter contre le mauvais sort. Face aux difficultés et à une adversité forte, j’ai tendance à toujours vouloir me battre. Mais cette fois-ci, j’ai craqué.

Je vais certainement reprendre assez vite, mais je ne sais pas encore quand. De plus, j’ai été malade ces derniers jours (dur de multitabler avec 40 de fièvre ^^), ce qui n’a pas aidé. Enfin, les tables sont toujours aussi infâmes, les fishs se faisant de plus en plus rares et les regs touchant les nuts à chaque main. Après l’euphorie des premiers mois du .fr, je regrette de plus en plus l’époque du .com. Cette loi de m**** doit vraiment changer au plus vite sans quoi je ne donne pas cher du marché français...

samedi 17 septembre 2011

Bad run, break even

Passablement énervé par mes sessions d’hier et mercredi, je vais faire aujourd’hui un bilan de mes trois derniers jours. Sans vouloir whine, le bad run est toujours bel et bien présent. Si je ne suis qu’une cave sous l’EV sur les 7000 dernières mains (voir graph ci-dessous), les setups me sont en revanche incroyablement défavorables. C’est du moins l’impression que j’avais dans le jeu. Mais comme on se souvient toujours plus des bad beats que des good beats, j’ai voulu vérifier pour en être sûr. En regardant mon tracker, j’ai regardé mes plus gros pots perdus et gagnés (160 bb et plus). Je ne m’étais pas trompé. Je suis bel et bien une victime. J


En ma faveur, j’ai eu un set/overset, AA contre QQ à tapis préflop contre Pe4nuts (un reg ongame qui donne des cours si je ne m’abuse) et 88 contre AK sur un board AA489. En revanche, les setups défavorables sont beaucoup plus nombreux :

- Top set contre quinte au flop (150 bb deep) contre le fish de la table.
- 2 Set/overset
- K9 contre AK sur KK4 (peut-être évitable celui-là)
- 2 combo draws contre des sets (dont un dans un 3bet pot)
- 2 overpaires qui s’encastrent dans des sets dans des 3bet pots
- JJ contre AA en duel de blinds contre un reg agro
- Une flush/overflush
- Et le plus beau pour la fin. Un reg call mon 4bet en position avec 87s pour trouver un flop 569 contre mes as. Belle lecture du deck bro !

Ces 11 pots cumulent un total de 2300 euros. Alors évidemment, ce ne sont pas 2300 euros que j’aurais pu ou dû gagner. Mais disons que si les setups étaient un peu mieux répartis, j’aurais pu espérer un bien meilleur résultat.

A tout ça il faut ajouter plein de pots moyens perdus dans des circonstances improbables (énormément de mains dominées qui trouvent leurs miracles) et plusieurs mains assez mal jouées de ma part. Bref, c’est presque un exploit d’être even sur une telle période. Du coup, la confiance est toujours là. D’autant plus que si certains fishs sont assez surréalistes, les tables sont en ce moment pleines de regulars, donc assez peu rentables. Je ne sais pas si j’ai un edge sur ces joueurs réguliers, mais je suis plutôt satisfait de la façon dont je les aborde. Je ne tilte pas quand l’un d’eux décide de me 3bet en boucle ou qu’ils ont toujours les nuts dans les gros pots. Je les respecte sans pour autant les craindre.

Toujours aussi motivé, j’espère que le vent va rapidement tourner. En attendant, j’ai débloqué un bonus de 500 euros aujourd’hui. Quand ça se passe moyennement aux tables, c’est appréciable de voir la bankroll monter malgré tout. J

A très vite !

mercredi 14 septembre 2011

Y a des jours comme ça

Parfois, on se demande si c’est possible de gagner à ce jeu. Après la première session du mois bien positive, je continue de prendre cher en terme d’EV depuis. Aujourd’hui, en 1400 mains, j’ai perdu 44 euros. Ce n’est pas grand chose. C’est même négligeable en NL100. Mais quand on est 4 caves sous l’EV une nouvelle fois, c’est difficile de ne pas être frustré.

Le symbole de cette session tient en deux pots (perdus bien évidemment). Avec KK tout d’abord, contre AK et QQ, le tout à tapis préflop pour un pot de 400 blinds, soit 400 euros. Une dame au flop vient me crucifier. Puis quand le fish de service relance à 10 blinds au bouton (on se croiriait à l’ACF), je décide de shove directement ma paire de dames pour 130 blinds (bah ouais, on s’adapte à l’adversaire). Il paye avec AQ et trouve une quinte au turn. Normal. Du coup, le graph de la session tire un peu la gueule.



A côté de ça, j’ai beaucoup de mal à gagner le moindre coin flip. Je me fais bluff catcher par des poubelles. Bref, c’est presque miraculeux de finir quasiment even sur une telle session. Du coup, je reste positif. Si par chance la variance me fout un peu la paix sur un nombre de mains conséquent, il y a moyen que la roue tourne. Penser long terme reste la clé.

Bon, entre nous, j’admets avoir poussé un énorme cri de frustration sur les deux gros pots perdus. C’est drôle comme je peux m’énerver tout seul derrière mon PC et rester extrêmement calme en live alors que les montants sont en général plus élevés.

Allez, je vais forcément me refaire. Demain, avec un peu de chance. J

vendredi 9 septembre 2011

Retour à la normale

Et c’est quoi la normale, me direz-vous ? Le bad run ! Quand je vous disais que j’allais certainement payer mes 3 caves au-dessus de l’EV de mardi, je ne m’étais pas trompé. Bilan de la session d’hier, toujours en NL100 : - 456 euros et prêt de 4 caves sous l’EV. J’ai passé 3 bonnes heures à me faire suckout et à run dans les nuts en permanence, y compris face aux regs les plus agros du monde. Difficile d’espérer autre chose qu’une bonne claque dans la gueule dans ces conditions.




Je n’ai pour autant aucune intention de me victimiser. Ce n’est pas comme ça qu’on avance. Au-delà du mauvais résultat et des setups en pagaille, je n’ai pas forcément pris toujours les meilleures décisions. Le bad run a tendance à entraîner du bad play. C’est certainement aussi ce qui explique ce bilan peu flatteur.

De plus, j’ai peut-être un peu trop insisté alors que les tables étaient infestées de regs tous plus agressifs les uns que les autres. Clairement, je n’ai pas choisi le meilleur moment de la journée pour jouer hier et je l’ai payé très cher. Pas grave, ce n’est qu’une session négative parmi d’autres. Le tout est de se reprendre et d’avancer sans regrets.

Le prochain post sera forcément pour vous annoncer que j’ai gagné des sous ! J

A très vite !

mardi 6 septembre 2011

Une rentrée réussie

Après plusieurs semaines en NL50 et une pause d’un mois sans jouer en août, je décide de reprendre à ma limite habituelle en cette rentrée 2011, la NL100. Malgré le récent bad run, je me sens serein et prêt à jouer tout le monde, même les regs. Je suis pourtant calmé d’entrée par 3 suckouts :

- A tapis au turn (pot de 75 BB) avec 6d 4d sur 6s 9d 6c Jd, mon adversaire dévoile Ad 9s. Je vous laisse deviner la river...
- Avec As Kh sur Ac Ah 3h, je me fais payer mon shove par Ad 9d. Le 9s au turn donne le pot de 170 BB à mon opposant.
- Un short (30 BB) paye mon shove préflop avec Ad 6s et trouve un 6 au flop pour suckout mon Ah Kd.

Après quelques centaines de mains, je suis down de 2 caves, dont 3 d’EV. Je me vois déjà reparti dans mon bad run, à parler tout seul et pester contre la variance. Mais cette dernière décide, après un millier de mains, d’inverser la tendance (le changement est flagrant sur le graph).

Je craque d’abord les as préflop avec une paire de dix (runner runner quinte, quelle horreur !), chatte un combo draw contre un tirage flush supérieur (tout part au flop) et touche mon tirage couleur max sur 8h 6c 4c avec Ac Jc face à un brelan de 6 (tout part au flop une nouvelle fois). On ajoute AA contre AK préflop 150 BB deep et AA contre QQ, toujours préflop, et le bilan est soudain beaucoup plus flatteur. De 3 caves d’EV dans la vue en début de session, je suis 3 caves au dessus au terme des 2229 mains du jour pour un résultat de + 632 euros. C’est ce qui arrive quand on gamble pas mal, mais je ne vous cache pas que je n’ai pas l’habitude d’être du bon côté de la variance. Donc je prends, en attendant, bien évidemment, de le payer très bientôt ! J

Petit graph de la session :




Au-delà du résultat, je suis plutôt satisfait de mon jeu et de ma gestion du bad run initial. Un mois sans jouer, ça remet les idées en place et ça remotive. Ce n’est qu’une session, mais si ça peut continuer comme ça encore un peu, je ne dis pas non. J

Pour finir, j’ai touché une quinte flush aujourd’hui. A une carte et pour un petit pot. Autant dire qu’elle n’a servi à rien !



Bon grind à tous !

PS : les fishs de Bwin n’ont pas changé. Toujours aussi fous !

samedi 3 septembre 2011

Pour le plaisir des yeux

Si vous interrogez des joueurs de live, je pense que beaucoup d’entre eux vous diront qu’ils n’ont jamais touché une quinte flush de leur vie. A un rythme de 20 ou 30 mains par heure, même pendant des années, cette statistique n’a rien d’aberrant. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que la donne est très différente online et que le multitabling - associé à un rythme beaucoup plus soutenu - permet d’augmenter radicalement les possibilités de toucher de très gros jeux.

En me baladant sur mon disque dur il y a peu de temps, je suis retombé sur un petit répertoire de captures d’écran que j’ai eu la bonne idée de faire à chaque fois que j’ai touché une quinte flush. Je vous les livre donc telles quelles, sans chichi. Vous constaterez d’ailleurs que sur les six quinte flushs (c’est beaucoup, hein ? ^^) que j’ai vu dans ma vie, cinq sont apparues directement au flop !

Allez, trêve de blabla, place aux images !



En voilà une qui date de plusieurs années. Je constate d’ailleurs, au vu des positions, que j’ai dû limper cette main UTG. J’ai une excuse, j’étais encore en NL10. Voilà toutefois un play à proscrire !


Encore un play borderline puisqu’il semble que j’ai payé un 3bet hors de position en duel de blinds avec 78s. Mais mon adversaire étant – d’après mon souvenir – assez agressif, ça ne me choque pas plus que ça. Et puis j’ai bien joué le flop en touchant les nuts. :)


Relancer un suited connector au cut-off et trouver un tel flop, quelle merveille ! Malheureusement, je ne me souviens pas de la suite du coup. On s’en fout, c’est beau quand même. :)


Cette main a eu lieu il y a peu de temps sur Bwin.fr. Cette fois, je me souviens de la fin. Mon adversaire (le short avec 31 euros) avait AK de carreaux. Je lui ai donc tout pris. :)


Là encore mon call préflop est peut-être discutable. Mais un 3bet de la grosse blind face à une relance du bouton ne signifie pas forcément un gros jeu, loin de là. Avec la position, presque n’importe quelle main se défend. Bon là évidemment, le flop m’a bien aidé !


A mes balbutiements (un Sit’n Go à 10 centimes), j’ai eu la chance de toucher la main ultime. Pas besoin de commenter je pense. :)

vendredi 2 septembre 2011

Le .fr, un asile de fous ?

Un peu plus d’un an après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les jeux en ligne, on peut commencer à tirer quelques enseignements sur le nouveau paysage pokéristique français. Bon, si rien ne change en matière de fiscalité, le marché va mourir à petits feux, ça on le sait déjà. Mais avouez que depuis l’été dernier, c’est devenu un vrai cirque les tables de poker, vous ne trouvez pas ?

Perso, j’ai passé mon année à harpenter les tables de cash games de Bwin.fr (de la NL50 à la NL400). Et j’avoue que par moments il se passe des choses qui me dépassent complètement. Prenez l’exemple du chat (le tchate, pas le miaou). Quand gégédu93 et Zidane75 commencent à se fritter après une main, la discussion est souvent épique (et interminable) :

- Gégédu93 : sale chattard ! Tu croyais que j’avais quoi ?
- Zidane75 : j’ai cru tu bluffais et que mon tirage gutshot était bon. J’avais quand même 50% de chances de toucher (oui, le fish français connaît bien les maths du poker).
- Gégédu93 : pauvre merde (oui, les insultes arrivent très vite), je vais tout te reprendre. Bouge pas de là !
- Zidane75 : vas-y viens sale fils de *bip* ! (oui, les mamans prennent très cher depuis l’ARJEL)
etc., etc.

Ceci n’est évidemment qu’un échantillon, mais ça se passe comme ça tous les jours. Alors face à cette déferlante de répliques de western, plusieurs solutions :

1) Intervenir pour essayer d’apaiser les tensions.
Je vais vous faire gagner du temps. N'essayez même pas, ça ne marchera pas. Au pire, mettez un peu d'huile sur le feu. Effet garanti !
2) Sortir le pop-corn et savourer.
C’est une solution sympa, mais il y a un risque de saignement de la rétine. Et puis c'est un coup à perdre sa concentration dans le jeu.
3) Bloquer le chat.
Au moins comme ça on a la paix. Certainement une des meilleures solutions pour ne pas se disperser et continuer à jouer son A-game.

Mais si les dialogues entre fishs sont plutôt savoureux, que dire de leur style de jeu ? Des fishs, j’en ai rencontré quelques-uns sur le .com. Mais alors ceux du .fr viennent littéralement d’une autre planète. Minbet, min3bet, overbet shove, lines incompréhensibles, le tout avec des ranges de mains totalement improbables. S’il y a une chose qu’on ne peut pas enlever au fish bien de chez nous, c’est d’être imprévisible.

Alors quand on run normalement, voire un peu good, on se gave, c’est la fête, tout va bien. Mais si par malheur on est incapable de gagner un 80/20, un 70/30 et a fortiori un 50/50, alors le tilt n’est jamais très loin. J’ai connu les deux phases (et ça continue). C’est nerveusement parfois très difficile à gérer. Une des phrases que je me suis surpris à dire ou penser pendant mes bad runs, c’est « comment je peux perdre autant d’argent face à des mecs qui connaissent à peine les règles ? C’est fou ! ». Oui, c’est complètement dingue. Mais bien que ce soit difficile à digérer, il faut l’accepter. On appelle ça la variance (quelle s... celle là !). Alors on frappe sur son bureau ou contre le mur pour se soulager et on continue, en espérant que le bad run prenne fin. Il faut penser long terme. C’est bien sûr plus facile à dire qu’à faire, mais c’est ce qui doit permettre au joueur gagnant de ne pas tilter pendant les périodes difficiles.

Ce petit résumé de ce qui se passe aux tables n’est qu’un échantillon basé sur mon expérience personnelle. Mais j’ai cru comprendre que toutes les rooms françaises étaient touchées par ce « phénomène », y compris lors de gros tournois online. Je ne sais pas vous, mais je crois que je vais commencer à me renseigner pour des séances de yoga. Ca ne peut pas me faire de mal. :)

mardi 30 août 2011

Le poker, un monde de (semi) brokes ?

Pour beaucoup de personnes – souvent non initiées -, les joueurs professionnels sont tous millionnaires et vivent comme des ballas. Pourtant, il suffit de se pencher un peu sur la question pour constater que c’est loin d’être le cas. Prenez David « Chino » Rheem par exemple. Ce joueur américain est très talentueux. Il a même remporté il y a quelques jours la première étape de l’Epic Poker League pour un gain d’un million de dollars. Jusque-là, tout va bien.

Le problème survient quand on apprend que l’ancien November Nine (en 2008) a emprunté énormément d’argent à d’autres joueurs et qu’après avoir remboursé ses dettes (parfois sous la menace), il devrait lui rester à peine 10 % de son prix. Un peu triste non ? Mais ce qui est encore plus triste, c’est que Chino Rheem ne serait pas le seul à vivre à crédit, loin de là.

Pour illustrer les difficultés que peuvent rencontrer certains joueurs, je vous invite également à visionner la dernière semaine de Poker After Dark. La line up est certes composée des plus gros nits de la planète (hormis Peter Jetten), mais elle nous propose une approche du poker assez intéressante et très loin des affrontements sanglants entre Tom Dwan, Phil Ivey et Patrik Antonius. A mon sens, le symbole de cette partie est Jean-Robert Bellande. Au début, j’étais surpris de le voir disputer une aussi grosse partie dans la mesure où son dernier passage dans l’émission (au format classique Sit’n Go) nous avait montré l’Américain très affecté par la perte d’un coin flip (certes, il flop son brelan et perd face à une gutshot, mais ça reste un 50/50). Mon opinion à ce moment-là était qu’un SNG à 20 000 dollars représentait quelque chose de très important pour lui.

Du coup, le voir s’asseoir de nouveau à cette table avec 100 000 dollars était plutôt surprenant. Et au fur et à mesure de mon visionnage, plusieurs sentiments se sont succédés. Les voici :

1) « Regardez moi ce gros balourd qui se la pète avec ses histoires à la con, ses rires gras et qui se permet de prendre de haut Peter Jetten quand ce dernier double son tapis et prend une petite pause ».
2) « Non seulement il se la pète, mais en plus il est pas bon. Chaque décision a l’air d’être une souffrance pour lui. Il maîtrise peut-être plusieurs variantes, mais le Hold’em No Limit, il faut qu’il arrête ».
3) « Ah ouais quand même ! Il est nul, mais au moins il est honnête sur sa situation. Pour lui, jouer une telle partie revient à se mettre en danger et il l’admet volontiers. Il me fait presque de la peine maintenant. »

Si vous décidez de regarder ces épisodes, je vais vous spoiler un petit peu. D’avance désolé. Les points 1) et 2) ne nécessitent pas vraiment de développement. Le 3) en revanche mérite qu’on s’y attarde. Pour mieux comprendre, voici la main sur laquelle Jean-Robert Bellande perd presque tout son stack (vous noterez au passage la grande classe dont fait preuve une nouvelle fois Phil Hellmuth).



Deux choses m’ont choqué : le play vraiment douteux (« douteux » étant la version polie de « à chier ») et l’interview qui suit (pas présente dans l’extrait ci-dessus). Dans cette main, Bellande a tout faux. Si le flat au bouton se tient, son New York Back Raise est à mon sens très mauvais. En gros, il cherche à représenter AA ou KK. Mais aurait-il overcall au bouton une telle main en sachant que les blinds n’allaient squeeze qu’avec une premium et risqué ainsi un multiway avec les as ou les rois ? Clairement non. Du coup, il représente exactement ce qu'il a (AQ, TT/JJ). De plus, le squeezeur se nomme Chris Ferguson, l’empereur des barres d’acier. Quand « Jesus » 3bet dans 3 joueurs, la logique est de partir en courant, même avec AQ. Enfin, le sizing de Jean-Robert est lui aussi très mauvais. Il se commit (et le montre). Avec AA ou KK, aurait-il vraiment envie de chasser son adversaire ? Vous connaissez la réponse.

Néanmoins, ce grand couillon trouve le moyen de se refaire une image (à mes yeux en tout cas) dans l’interview d’adieu. Il avoue ainsi que sa bankroll ne lui permet théoriquement de jouer qu’en 10/20 (NL2000) et qu’une telle partie est très au-dessus de ses moyens. « Quand les autres joueurs perdent leur tapis, ils peuvent recaver. Pas moi », déclare-t-il. Ca a le mérite d’être honnête. Et presque triste...

En bref, ne croyez pas que les joueurs de poker – y compris les plus réputés – sont tous riches et peuvent se permettre de perdre des millions sans sourciller. Je pense que c’est une des idées reçues les plus répandues, surtout parmi ceux qui connaissent mal ce milieu.

Si ce papier (un peu long, désolé ^^) a pu aider certains d’entre vous à mieux percevoir les acteurs qui composent ce monde très particulier, alors tant mieux. Sinon, le débat reste évidemment ouvert. J

lundi 29 août 2011

Les aventures d’un random grinder/journaliste

Les blogs poker sont très nombreux, je vous l’accorde. Mais si j’ai décidé de lancer le mien, ce n’est pas pour les concurrencer ou « pour faire comme tout le monde ». Pendant deux ans, j’ai eu la chance de m’occuper seul du blog de Pokerstars (n° 1 du poker en ligne). Deux années pendant lesquelles j’ai écumé le circuit en couvrant plusieurs EPT, FPS et événements divers. Tout en m’occupant également de la rubrique poker du site 01men.

Depuis mars dernier, je n’exerce plus ces deux activités. Et je ne vous cache pas que l’écriture me manque. C’est donc le moment parfait pour me lancer dans cette petite aventure. Car si je travaille dans ce milieu depuis quelque temps maintenant, je suis aussi, et avant tout, un joueur. Voici donc mon parcours résumé en quelques lignes. Aucun brag là-dedans, simplement des faits afin de me présenter le plus précisément possible.

Tout commence en 2006, avec un petit dépôt de 50 dollars sur Pokerstars. Quelques Sit’n Go pour commencer et lancement dans le grand bain du cash game, de la NL10 à la NL400 (limite sur laquelle je me suis logiquement cassé les dents par manque de skill et de tracker) pour finalement m’installer en NL100. Avec une bankroll de 15 000 dollars et fatigué de breakeven pendant des semaines (les regs de PS sont solides), je tente un dépôt sur Bwin en septembre 2009, site réputé très fishy. Le résultat est sans appel :



En 6 mois de grind, je tourne à 14 bb/100 entre la NL100 et la NL400 avec en apothéose un mois de février 2010 à + 10k. Ajoutez quelques bonus fort sympathiques et le bilan est plutôt flatteur. Peu après, je teste Paradise Poker et y gagne 3000 euros en quelques semaines mais je ne prends pas le temps de m’y installer. En effet, les rooms françaises débarquent. Il faut tout recommencer.

Petit dépôt de 1000 euros en août 2010 sur Bwin.fr (merci les limites fixées par l’ARJEL) et on recommence. Les premières semaines sont compliquées, la faute à une déchatte impressionnante (plus de 50 caves d’EV dans les dents, soit 6k euros). Mais la bankroll monte tout de même. Au final, pour ma première année sur le .fr, le bilan est plutôt correct (il manque 4k euros sur le graph en raison d’un formatage qui m’a fait perdre mes mois de mai et juin).


Avec les bonus et une petite session live à + 1300, on atteint presque les 30k euros de gains sur l’année. C’est plutôt pas mal.

Aujourd’hui, pour des raisons de trafic à mes heures de jeu (l’après-midi) et parce que j’aime bien jouer au moins 6 tables en même temps (impossible en NL100), je joue plutôt en NL50. Je run plutôt moyennement en ce moment et je connais une petite perte de motivation qui fait que je joue moins. D’une manière générale, j’ai le sentiment que depuis le .fr, beaucoup de grinders qui écumaient la NL100/NL200 au temps du .com ont vu leur progression interrompue sur le .fr. Le niveau est certes moins bon, mais le faible trafic de la plupart des sites ne permet pas de table select convenablement. De plus, après l’euphorie des premières semaines, les fishs se font de plus en plus rare en NL100 et plus. Il faut vraiment espérer que la loi s’assouplisse en décembre prochain lors de la revoyure annoncée. La taxe imposée par l’Etat tue peu à peu le marché. Et le fait de restreindre l’accès aux rooms aux joueurs français (sauf quelques exceptions) n’est pas fait pour pérenniser cette activité. Prions pour un changement rapide !

Maintenant que le blog est lancé, le but est bien évidemment de le faire vivre. Je rebondirai donc régulièrement sur l’actu poker tout en vous tenant au courant de mon évolution.

En attendant, bon grind à tous !