mardi 27 septembre 2011

Y en a marre !

Bon, même en ayant beaucoup du recul, un bad run peut faire beaucoup de dégâts. Si je n’ai rien écrit depuis ma dernière session il y a 8 jours, c’était pour éviter d’écrire de la merde à chaud. Vous vous souvenez de mon dernier post ? Et bah c’est pire. Je ne vais pas m’amuser une deuxième fois à lister tous les setups que j’ai subis, ça n’aurait pas vraiment de sens. Et puis ce serait trop long. Mais c’est quand même assez terrifiant de voir que je touche une paire toutes les dix mains quand mes adversaires floppent des brelans et des fulls à peu près à chaque coup (un peu exagéré mais pas si loin de la vérité). Le bilan est donc assez catastrophique, comme le prouve le graph ci-dessous :




Pourtant, hormis quelques bad plays inévitables quand l’accumulation est trop grande, mon jeu n’a pas beaucoup changé. Je dois certes encore gagner en agressivité, mais les bases sont là. La variance a clairement décidé de me mettre à l’épreuve. Ma réponse a donc été de faire une petite pause de quelques jours. Je n’avais tout simplement plus envie de jouer. C’est très rare que la poisse me dégoûte au point de ne plus vouloir jouer. En général, mon côté rageux me fait vouloir rejouer au plus vite pour me refaire, mais surtout pour lutter contre le mauvais sort. Face aux difficultés et à une adversité forte, j’ai tendance à toujours vouloir me battre. Mais cette fois-ci, j’ai craqué.

Je vais certainement reprendre assez vite, mais je ne sais pas encore quand. De plus, j’ai été malade ces derniers jours (dur de multitabler avec 40 de fièvre ^^), ce qui n’a pas aidé. Enfin, les tables sont toujours aussi infâmes, les fishs se faisant de plus en plus rares et les regs touchant les nuts à chaque main. Après l’euphorie des premiers mois du .fr, je regrette de plus en plus l’époque du .com. Cette loi de m**** doit vraiment changer au plus vite sans quoi je ne donne pas cher du marché français...

samedi 17 septembre 2011

Bad run, break even

Passablement énervé par mes sessions d’hier et mercredi, je vais faire aujourd’hui un bilan de mes trois derniers jours. Sans vouloir whine, le bad run est toujours bel et bien présent. Si je ne suis qu’une cave sous l’EV sur les 7000 dernières mains (voir graph ci-dessous), les setups me sont en revanche incroyablement défavorables. C’est du moins l’impression que j’avais dans le jeu. Mais comme on se souvient toujours plus des bad beats que des good beats, j’ai voulu vérifier pour en être sûr. En regardant mon tracker, j’ai regardé mes plus gros pots perdus et gagnés (160 bb et plus). Je ne m’étais pas trompé. Je suis bel et bien une victime. J


En ma faveur, j’ai eu un set/overset, AA contre QQ à tapis préflop contre Pe4nuts (un reg ongame qui donne des cours si je ne m’abuse) et 88 contre AK sur un board AA489. En revanche, les setups défavorables sont beaucoup plus nombreux :

- Top set contre quinte au flop (150 bb deep) contre le fish de la table.
- 2 Set/overset
- K9 contre AK sur KK4 (peut-être évitable celui-là)
- 2 combo draws contre des sets (dont un dans un 3bet pot)
- 2 overpaires qui s’encastrent dans des sets dans des 3bet pots
- JJ contre AA en duel de blinds contre un reg agro
- Une flush/overflush
- Et le plus beau pour la fin. Un reg call mon 4bet en position avec 87s pour trouver un flop 569 contre mes as. Belle lecture du deck bro !

Ces 11 pots cumulent un total de 2300 euros. Alors évidemment, ce ne sont pas 2300 euros que j’aurais pu ou dû gagner. Mais disons que si les setups étaient un peu mieux répartis, j’aurais pu espérer un bien meilleur résultat.

A tout ça il faut ajouter plein de pots moyens perdus dans des circonstances improbables (énormément de mains dominées qui trouvent leurs miracles) et plusieurs mains assez mal jouées de ma part. Bref, c’est presque un exploit d’être even sur une telle période. Du coup, la confiance est toujours là. D’autant plus que si certains fishs sont assez surréalistes, les tables sont en ce moment pleines de regulars, donc assez peu rentables. Je ne sais pas si j’ai un edge sur ces joueurs réguliers, mais je suis plutôt satisfait de la façon dont je les aborde. Je ne tilte pas quand l’un d’eux décide de me 3bet en boucle ou qu’ils ont toujours les nuts dans les gros pots. Je les respecte sans pour autant les craindre.

Toujours aussi motivé, j’espère que le vent va rapidement tourner. En attendant, j’ai débloqué un bonus de 500 euros aujourd’hui. Quand ça se passe moyennement aux tables, c’est appréciable de voir la bankroll monter malgré tout. J

A très vite !

mercredi 14 septembre 2011

Y a des jours comme ça

Parfois, on se demande si c’est possible de gagner à ce jeu. Après la première session du mois bien positive, je continue de prendre cher en terme d’EV depuis. Aujourd’hui, en 1400 mains, j’ai perdu 44 euros. Ce n’est pas grand chose. C’est même négligeable en NL100. Mais quand on est 4 caves sous l’EV une nouvelle fois, c’est difficile de ne pas être frustré.

Le symbole de cette session tient en deux pots (perdus bien évidemment). Avec KK tout d’abord, contre AK et QQ, le tout à tapis préflop pour un pot de 400 blinds, soit 400 euros. Une dame au flop vient me crucifier. Puis quand le fish de service relance à 10 blinds au bouton (on se croiriait à l’ACF), je décide de shove directement ma paire de dames pour 130 blinds (bah ouais, on s’adapte à l’adversaire). Il paye avec AQ et trouve une quinte au turn. Normal. Du coup, le graph de la session tire un peu la gueule.



A côté de ça, j’ai beaucoup de mal à gagner le moindre coin flip. Je me fais bluff catcher par des poubelles. Bref, c’est presque miraculeux de finir quasiment even sur une telle session. Du coup, je reste positif. Si par chance la variance me fout un peu la paix sur un nombre de mains conséquent, il y a moyen que la roue tourne. Penser long terme reste la clé.

Bon, entre nous, j’admets avoir poussé un énorme cri de frustration sur les deux gros pots perdus. C’est drôle comme je peux m’énerver tout seul derrière mon PC et rester extrêmement calme en live alors que les montants sont en général plus élevés.

Allez, je vais forcément me refaire. Demain, avec un peu de chance. J

vendredi 9 septembre 2011

Retour à la normale

Et c’est quoi la normale, me direz-vous ? Le bad run ! Quand je vous disais que j’allais certainement payer mes 3 caves au-dessus de l’EV de mardi, je ne m’étais pas trompé. Bilan de la session d’hier, toujours en NL100 : - 456 euros et prêt de 4 caves sous l’EV. J’ai passé 3 bonnes heures à me faire suckout et à run dans les nuts en permanence, y compris face aux regs les plus agros du monde. Difficile d’espérer autre chose qu’une bonne claque dans la gueule dans ces conditions.




Je n’ai pour autant aucune intention de me victimiser. Ce n’est pas comme ça qu’on avance. Au-delà du mauvais résultat et des setups en pagaille, je n’ai pas forcément pris toujours les meilleures décisions. Le bad run a tendance à entraîner du bad play. C’est certainement aussi ce qui explique ce bilan peu flatteur.

De plus, j’ai peut-être un peu trop insisté alors que les tables étaient infestées de regs tous plus agressifs les uns que les autres. Clairement, je n’ai pas choisi le meilleur moment de la journée pour jouer hier et je l’ai payé très cher. Pas grave, ce n’est qu’une session négative parmi d’autres. Le tout est de se reprendre et d’avancer sans regrets.

Le prochain post sera forcément pour vous annoncer que j’ai gagné des sous ! J

A très vite !

mardi 6 septembre 2011

Une rentrée réussie

Après plusieurs semaines en NL50 et une pause d’un mois sans jouer en août, je décide de reprendre à ma limite habituelle en cette rentrée 2011, la NL100. Malgré le récent bad run, je me sens serein et prêt à jouer tout le monde, même les regs. Je suis pourtant calmé d’entrée par 3 suckouts :

- A tapis au turn (pot de 75 BB) avec 6d 4d sur 6s 9d 6c Jd, mon adversaire dévoile Ad 9s. Je vous laisse deviner la river...
- Avec As Kh sur Ac Ah 3h, je me fais payer mon shove par Ad 9d. Le 9s au turn donne le pot de 170 BB à mon opposant.
- Un short (30 BB) paye mon shove préflop avec Ad 6s et trouve un 6 au flop pour suckout mon Ah Kd.

Après quelques centaines de mains, je suis down de 2 caves, dont 3 d’EV. Je me vois déjà reparti dans mon bad run, à parler tout seul et pester contre la variance. Mais cette dernière décide, après un millier de mains, d’inverser la tendance (le changement est flagrant sur le graph).

Je craque d’abord les as préflop avec une paire de dix (runner runner quinte, quelle horreur !), chatte un combo draw contre un tirage flush supérieur (tout part au flop) et touche mon tirage couleur max sur 8h 6c 4c avec Ac Jc face à un brelan de 6 (tout part au flop une nouvelle fois). On ajoute AA contre AK préflop 150 BB deep et AA contre QQ, toujours préflop, et le bilan est soudain beaucoup plus flatteur. De 3 caves d’EV dans la vue en début de session, je suis 3 caves au dessus au terme des 2229 mains du jour pour un résultat de + 632 euros. C’est ce qui arrive quand on gamble pas mal, mais je ne vous cache pas que je n’ai pas l’habitude d’être du bon côté de la variance. Donc je prends, en attendant, bien évidemment, de le payer très bientôt ! J

Petit graph de la session :




Au-delà du résultat, je suis plutôt satisfait de mon jeu et de ma gestion du bad run initial. Un mois sans jouer, ça remet les idées en place et ça remotive. Ce n’est qu’une session, mais si ça peut continuer comme ça encore un peu, je ne dis pas non. J

Pour finir, j’ai touché une quinte flush aujourd’hui. A une carte et pour un petit pot. Autant dire qu’elle n’a servi à rien !



Bon grind à tous !

PS : les fishs de Bwin n’ont pas changé. Toujours aussi fous !

samedi 3 septembre 2011

Pour le plaisir des yeux

Si vous interrogez des joueurs de live, je pense que beaucoup d’entre eux vous diront qu’ils n’ont jamais touché une quinte flush de leur vie. A un rythme de 20 ou 30 mains par heure, même pendant des années, cette statistique n’a rien d’aberrant. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que la donne est très différente online et que le multitabling - associé à un rythme beaucoup plus soutenu - permet d’augmenter radicalement les possibilités de toucher de très gros jeux.

En me baladant sur mon disque dur il y a peu de temps, je suis retombé sur un petit répertoire de captures d’écran que j’ai eu la bonne idée de faire à chaque fois que j’ai touché une quinte flush. Je vous les livre donc telles quelles, sans chichi. Vous constaterez d’ailleurs que sur les six quinte flushs (c’est beaucoup, hein ? ^^) que j’ai vu dans ma vie, cinq sont apparues directement au flop !

Allez, trêve de blabla, place aux images !



En voilà une qui date de plusieurs années. Je constate d’ailleurs, au vu des positions, que j’ai dû limper cette main UTG. J’ai une excuse, j’étais encore en NL10. Voilà toutefois un play à proscrire !


Encore un play borderline puisqu’il semble que j’ai payé un 3bet hors de position en duel de blinds avec 78s. Mais mon adversaire étant – d’après mon souvenir – assez agressif, ça ne me choque pas plus que ça. Et puis j’ai bien joué le flop en touchant les nuts. :)


Relancer un suited connector au cut-off et trouver un tel flop, quelle merveille ! Malheureusement, je ne me souviens pas de la suite du coup. On s’en fout, c’est beau quand même. :)


Cette main a eu lieu il y a peu de temps sur Bwin.fr. Cette fois, je me souviens de la fin. Mon adversaire (le short avec 31 euros) avait AK de carreaux. Je lui ai donc tout pris. :)


Là encore mon call préflop est peut-être discutable. Mais un 3bet de la grosse blind face à une relance du bouton ne signifie pas forcément un gros jeu, loin de là. Avec la position, presque n’importe quelle main se défend. Bon là évidemment, le flop m’a bien aidé !


A mes balbutiements (un Sit’n Go à 10 centimes), j’ai eu la chance de toucher la main ultime. Pas besoin de commenter je pense. :)

vendredi 2 septembre 2011

Le .fr, un asile de fous ?

Un peu plus d’un an après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les jeux en ligne, on peut commencer à tirer quelques enseignements sur le nouveau paysage pokéristique français. Bon, si rien ne change en matière de fiscalité, le marché va mourir à petits feux, ça on le sait déjà. Mais avouez que depuis l’été dernier, c’est devenu un vrai cirque les tables de poker, vous ne trouvez pas ?

Perso, j’ai passé mon année à harpenter les tables de cash games de Bwin.fr (de la NL50 à la NL400). Et j’avoue que par moments il se passe des choses qui me dépassent complètement. Prenez l’exemple du chat (le tchate, pas le miaou). Quand gégédu93 et Zidane75 commencent à se fritter après une main, la discussion est souvent épique (et interminable) :

- Gégédu93 : sale chattard ! Tu croyais que j’avais quoi ?
- Zidane75 : j’ai cru tu bluffais et que mon tirage gutshot était bon. J’avais quand même 50% de chances de toucher (oui, le fish français connaît bien les maths du poker).
- Gégédu93 : pauvre merde (oui, les insultes arrivent très vite), je vais tout te reprendre. Bouge pas de là !
- Zidane75 : vas-y viens sale fils de *bip* ! (oui, les mamans prennent très cher depuis l’ARJEL)
etc., etc.

Ceci n’est évidemment qu’un échantillon, mais ça se passe comme ça tous les jours. Alors face à cette déferlante de répliques de western, plusieurs solutions :

1) Intervenir pour essayer d’apaiser les tensions.
Je vais vous faire gagner du temps. N'essayez même pas, ça ne marchera pas. Au pire, mettez un peu d'huile sur le feu. Effet garanti !
2) Sortir le pop-corn et savourer.
C’est une solution sympa, mais il y a un risque de saignement de la rétine. Et puis c'est un coup à perdre sa concentration dans le jeu.
3) Bloquer le chat.
Au moins comme ça on a la paix. Certainement une des meilleures solutions pour ne pas se disperser et continuer à jouer son A-game.

Mais si les dialogues entre fishs sont plutôt savoureux, que dire de leur style de jeu ? Des fishs, j’en ai rencontré quelques-uns sur le .com. Mais alors ceux du .fr viennent littéralement d’une autre planète. Minbet, min3bet, overbet shove, lines incompréhensibles, le tout avec des ranges de mains totalement improbables. S’il y a une chose qu’on ne peut pas enlever au fish bien de chez nous, c’est d’être imprévisible.

Alors quand on run normalement, voire un peu good, on se gave, c’est la fête, tout va bien. Mais si par malheur on est incapable de gagner un 80/20, un 70/30 et a fortiori un 50/50, alors le tilt n’est jamais très loin. J’ai connu les deux phases (et ça continue). C’est nerveusement parfois très difficile à gérer. Une des phrases que je me suis surpris à dire ou penser pendant mes bad runs, c’est « comment je peux perdre autant d’argent face à des mecs qui connaissent à peine les règles ? C’est fou ! ». Oui, c’est complètement dingue. Mais bien que ce soit difficile à digérer, il faut l’accepter. On appelle ça la variance (quelle s... celle là !). Alors on frappe sur son bureau ou contre le mur pour se soulager et on continue, en espérant que le bad run prenne fin. Il faut penser long terme. C’est bien sûr plus facile à dire qu’à faire, mais c’est ce qui doit permettre au joueur gagnant de ne pas tilter pendant les périodes difficiles.

Ce petit résumé de ce qui se passe aux tables n’est qu’un échantillon basé sur mon expérience personnelle. Mais j’ai cru comprendre que toutes les rooms françaises étaient touchées par ce « phénomène », y compris lors de gros tournois online. Je ne sais pas vous, mais je crois que je vais commencer à me renseigner pour des séances de yoga. Ca ne peut pas me faire de mal. :)