samedi 31 décembre 2011

Bilan 2011

Quoi de mieux qu’un 31 décembre pour effectuer un petit bilan de l’année qui vient de s’écouler ? 2011 n’a pas été un énorme cru. La situation n’est pas catastrophique pour autant, mais depuis l’arriver de l’Arjel dans le paysage pokéristique français, c’est un peu la soupe à la grimace. Ma motivation ces dernières semaines est plutôt en berne et ça se ressent sur mon volume de jeu et sur le graph de l’année.



A ce bilan, il faut ajouter 3000 euros de gains supplémentaires en mai (les mains ont disparu malencontreusement lors d’un formatage) et 4000 euros de bonus. Si on était resté en .com, le résultat serait certainement bien meilleur. Mais ne crachons pas dans la soupe. Cela reste des euros gagnés en jouant à un vulgaire jeu de cartes, donc c’est plutôt agréable. Concernant mon jeu, je pense un peu avoir gagné en agressivité ces dernières semaines. Rien de vraiment fou, mais j’hésite moins à barrel, surtout en position, et mes plans de jeu lors d’une main sont assez clairs.

En général, après un bilan, on se projette vers l’avenir et on se fixe des objectifs. Le problème, c’est que l’avenir du poker en France est tellement sombre que je n’ose pas esquisser le moindre plan d’action pour les 12 prochains mois. Il suffit de voir comment Pokerstars a drastiquement revu à la baisse son programme VIP (ce qui n’a pas du tout plu aux joueurs concernés) pour se rendre compte que la taxe de l’Etat est un énorme frein – pour ne pas dire un mur en béton armé - au développement du poker en ligne dans notre pays. Du coup, je ne demande qu’une seule à chose à 2012 : que mon projet professionnel aboutisse. Pour le reste, un peu de NL50 et NL100 pour arrondir les fins de mois devrait largement suffire à mon bonheur.

Enfin, je prends rarement des résolutions en fin d’année, mais si je devais en prendre une seule, ce serait de faire vivre un peu plus ce blog. Deux mois sans le moindre billet, c’est trop ! Bon réveillon à tous. On se voit en 2012 ! J

mercredi 9 novembre 2011

3 sessions positives de suite, mais que se passe-t-il ?!

Le mois de novembre commence plutôt bien. Les trois premières sessions (en NL50) se sont toutes soldées par un résultat positif. Ca doit faire assez longtemps que je n’avais pas fini dans le vert trois fois d’affilée. Ce n’était pas gagné d’avance, notamment vendredi dernier quand j’ai remonté un déficit de 7 caves pour finir à + 2,5 caves.



Alors évidemment, je continue à me prendre des horreurs par les fishs. Mais en contre partie, je gagne quelques flips et mes grosses mains ont semble-t-il décidé de tenir bon. Du coup, la courbe provisoire de novembre est ma foi plutôt agréable. Il faut bien sûr confirmer par la suite, mais c’est toujours plus sympa quand les choses se passent bien.

Je vous parlais récemment des regulars de la limite, plutôt standard dans leur jeu. Ces derniers jours est apparu en NL50 un reg que j’avais côtoyé plus haut et qui évoluait jusqu’en NL400 si je ne dis pas de bêtises. Je ne dirai pas son pseudo par respect pour lui. Je me souvenais d’un style over agressif, limite maniac (donc très casse-couilles). J’ai constaté qu’il n’avait pas changé. Malgré les compliments des autres  regs de midstakes, son style lui a manifestement coûté cher en NL100 et plus. Et je dois avouer n’avoir jamais rencontré un tel spewtard. Je me trompe peut-être (difficile d’avoir une bonne perception des choses derrière un écran), mais j’ai l’impression que ce garçon a de sérieux problèmes d’ego. Son edge supposé sur le field lui fait faire un peu n’importe quoi. Et je pense surtout que ce style n’est pas totalement adapté à la NL50. C’est bien d’être agro – j’aimerais moi-même l’être un peu plus – mais là je pense que c’est trop.

En attendant, je croise les doigts pour rester dans le vert encore un moment. Bon jeu à tous ! J

vendredi 4 novembre 2011

Quelques news

Ca fait un petit moment que je n’ai plus posté sur ce blog. Et à peu près aussi longtemps que je n’ai plus joué au poker online. J’ai moins d’envie, moins de temps aussi, car pris par un projet professionnel autour du poker dont je devrais bientôt pouvoir vous parler plus en détails. Un projet qui prend forme de jour en jour. Les idées fusent entre les associés, les contacts sont sans cesse plus nombreux. Je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir mais c’est déjà un vrai plaisir de travailler dans une dynamique aussi positive.

J’ai d’ailleurs passé la journée d’hier à Amnéville où se tient en ce moment même une étape du circuit WPT. Et le premier constat que j’ai pu faire est le net recul en terme de participation par rapport à l’an dernier. Ils étaient 580 joueurs en 2010, seulement 380 cette année. Si les WSOP Europe à Cannes ont été un réel succès, je pense que le WPT Amnéville paye sa place dans le calendrier. Il est en effet difficile de demander à toutes les stars internationales, après avoir joué 4 ou 5 tournois à Cannes il y a quelques jours, d’enchaîner sur un tournoi à 3500 euros dans un coin paumé – mais néanmoins charmant – de notre belle France. Résultat, à part Liv Boeree, John Eames, Marvin Rettenmaier ou encore Joseph Cheong, les joueurs étrangers ont quelque peu boudé ce tournoi, laissant la part belle aux Français.

Lors de cette journée, j’ai eu l’occasion de revoir plusieurs collègues journalistes (mon dernier coverage remonte à février dernier) mais aussi Alain Roy et mon ami Arnaud Mattern (on était ensemble au lycée), 10e du Main Event des WSOP Europe et toujours en course à Amnéville à l’heure où j’écris ces lignes. J’ai surtout pu discuter avec un de mes associés d’un tas d’idées pour notre projet commun, le tout assis dans la salle du tournoi. Depuis des semaines, on échange régulièrement et les idées s’enchaînent. Mais discuter tout en assistant en live à un grand tournoi international nous a fait prendre conscience de nombreux paramètres. C’était donc, à mon sens, un très bon choix d’avoir fait ce déplacement (8 heures de route aller-retour quand même).

En plus, j’ai aussi appris qu’un de nos collaborateurs anglais – aujourd’hui reporter poker talentueux et reconnu - avait un passé de voleur de trains qu’il revendait en pièces détachées... Une activité qui lui rapportait environ 1000 livres par mois à l’époque. Vous avez dit surréaliste ?

Je vais quand même finir par le graph de mon mois d’octobre. Que dire, si ce n’est que chaque jour qui passe me fait regretter la période du .com. Le trafic ne cesse de baisser, les fishs ne se renouvellent pas et ma motivation est en berne. Bref, si la revoyure prévue pour le mois de décembre n’assouplit pas un peu cette loi pourrie, je ne vois pas comment le poker online pourrait survivre en France. Quand on voit que Pokerstars.fr perd de l’argent alors qu’elle détient environ un tiers des parts de marché du pays, bizarrement je suis un peu inquiet...



PS : non, pas de quinte flush aujourd’hui. J

jeudi 13 octobre 2011

Ca va mieux !

Je ne dirai pas que le bad run est passé. En effet, il peut revenir à tout moment. Mais dieu que c’est agréable quand ça se passe comme ça. Avant-hier, j’ai fait une petite session positive de 150 euros en NL50. Hier, j’ai fini even sur mes 2500 main. Mais c’est aujourd’hui que la courbe a connu un gros coup de boost. Toujours en NL50, je finis up de 643 euros en 2450 mains, soit 13 caves !



Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas pris autant de buy-ins en une seule session. Je suis 2,5 caves au-dessus de l’EV, tout simplement parce que j’ai remporté toutes mes mains à plus de 60 % d’équité. Pour couronner le tout, j’ai eu droit à quelques belles livraisons et me suis retrouvé du bon côté des setups, parfois avec des tapis très profonds. Forcément, ça aide.

Au-delà de ces gains, je constate qu’hormis un ou deux joueurs un peu agros, les regulars de cette limite sont pour la plupart des nits au jeu assez standard (et aux timing tells parfois très grossiers). Si les 3bet lights peuvent passer, je n’ai plus souvenir d’un 4bet light de ma part qui ne se soit pas fait shove la gueule comme un malpropre. En NL100 et plus, une dynamique préflop peut s’installer assez facilement et les tapis peuvent alors voler avec des mains parfois surprenantes. Mais en NL50, j’aborde le jeu assez différemment. Je deviens moi aussi un nit. J Et je crois que ce n’est finalement pas une mauvaise option.

Bref (pour citer mon ami Comanche), ça va mieux. Je croise les doigts pour que ça continue...

PS : vous allez penser que je trafique mes screenshots, mais pas du tout. Voici la quinte flush du jour. Une royale, mais à une seule carte.


mardi 11 octobre 2011

Ca swing sévère !

Ces derniers jours ont été plutôt mouvementés. Je passe sur ma session de jeudi dernier qui s’est soldée par un léger bénéfice d’une cave. Le lendemain en revanche, j’ai connu une de ses journées qui vous font douter de tout. Vous savez, quand vous commencez à parler tout seul, à demander des comptes au bon dieu (qui ne m’a pas répondu d’ailleurs) et à annoncer à voix les cartes qui vous font perdre (et qui tombent, bien sûr).

Ce jour-là, j’ai joué 1650 mains pour un bilan de – 11 caves de NL50, dont 8 d’EV. Traduction ? J’ai déchatté sa mère ! Un manque de chance illustré par la perte d’un 80/20 et trois 90/10. Evidemment, aucun coin flip n’est passé non plus. Sans compter les gutshots à la pelle que les fishs ont systématiquement trouvé à la river et les setups toujours à sens unique. Bref, une session catastrophique qui laisse des traces.



Après 4 jours de pause, j’ai donc décidé de retenter ma chance cet après-midi, toujours en NL50. Et là, c’était le jour et la nuit. Même si les quintes ventrales m’ont encore fait beaucoup de mal, j’ai cette fois été du bon côté des setups (assez deeps qui plus est) et tous les coups lors desquels je suis parti à tapis avec 55 % d’équité ou plus, je les ai gagnés. J’ai même remporté une confrontation préflop avec AK contre KK ! Résultat, + 9 caves (5 au-dessus de l’EV) et un sentiment que quand je run un peu good, ça peut faire très mal. Malheureusement, c’est plutôt rare.



Ces deux sessions complètement opposées démontrent – si besoin est - à quel point le poker peut être cruel et merveilleux à la fois. Il est important de prendre du recul sur les résultats à court terme et ne pas partir en vrille au moindre swing, qu’il soit positif ou négatif. Depuis début septembre, soit environ 40 000 mains, je run bad, c’est un fait. Et si j’essaie en permanence de me remettre en question, je sais aussi que je suis un joueur gagnant. Je pense que mes résultats de ces dernières années le prouvent. Ca peut paraître arrogant écrit comme ça, mais c’est important de garder ça dans un coin de sa tête. Ca évite de douter ou de laisser le mauvais sort influencer son jeu et donc de jouer la peur au ventre.

Je ne veux évidemment pas me comparer aux stars planétaires, mais quand des joueurs comme Tom Dwan ou Patrik Antonius perdent plusieurs millions de dollars en quelques jours/semaines, personne (à part quelques débiles profonds) ne pense qu’ils sont devenus mauvais. Ils restent la crème de la crème mondiale. C’est juste la variance qui fait des siennes. Il en va de même, toutes proportions gardées, pour tous les joueurs gagnants.

J’en reviens souvent à cette notion de variance, mais il faut bien avouer qu’elle décide énormément de ce qui peut se passer à une table de poker. La dernière fois, je l’ai insultée, elle l’a plutôt mal pris. Cette fois, je ne dirai rien, on ne sait jamais. Bon grind à tous ! J

PS : la quinte flush du jour !


jeudi 6 octobre 2011

Enfin une session positive !

Pinaise, je suis tout ému. Bon, ce n’est pas encore énorme, mais le simple fait de ressortir gagnant d’une session, qui plus est assez longue, me rassure un peu. Aujourd’hui, j’ai mélangé NL50 et NL100 pour un résultat final de + 172 euros et 3 caves d’EV dans la gueule. A cela, il faut ajouter un AK vs AA préflop, un set/overset 180 bb deep, aucun flip gagné (sur 6 ou 7) et tout un tas de saloperies dont les fishs de Bwin raffolent. Après, j’ai quand même eu un AA vs KK en ma faveur. J’ai moi aussi le droit d’être de temps en temps du bon côté des setups.



Pour le reste, je suis plutôt satisfait de mon jeu aujourd’hui, surtout que c’était très mal parti, comme en atteste le graph du jour. En revanche, je suis encore sceptique quant à mon degré d’agressivité, notamment préflop. Le fait de multitabler me fait à mon avis perdre de vue beaucoup de spots de squeeze et 3bet lights très profitables. C’est clairement un point de mon jeu que je dois améliorer. Surtout si je veux pouvoir tenir tête à tous les regs de la room, certains étant vraiment très agros.

J’espère que ce début de mois positif ne sera pas à l’image de celui de septembre. Si je pouvais continuer à gagner sur la durée, ça me ferait vraiment super plaisir. Hein, la variance de mes deux, t’as entendu ?! Bonne nuit ! J

mercredi 5 octobre 2011

Septembre, un mois à oublier

La rentrée avait bien commencé, avec une bonne première session et un peu de chatte. Le reste du mois aura en revanche été un chemin de croix. Setups à la pelle, 7-8 caves d’EV dans les dents et une impression très désagréable de ne plus savoir comment gagner à ce jeu. Ajoutez à cela des tables assez peu attractives et on obtient un mois de septembre bien moisi. Sur les trois dernières années, je crois que ce n’est que mon deuxième mois négatif. En espérant repartir sereinement vers le haut en octobre.



Après, ce bad run n’a pas que du mauvais. Je n’ai quasiment plus joué depuis 15 jours. Comme je vous le disais, l’envie n’est plus vraiment là. Il fallait donc que je trouve un autre moyen de m’occuper. Et tant qu’à avoir un compte sur Bwin, je me suis dit qu’il était temps de découvrir un peu le monde des paris en ligne. Ayant été journaliste sportif, ce n’était pas forcément une mauvaise idée de tenter ma chance. J’ai évidemment un peu tatonné au début, mais quand on se penche sur les différents types de paris (simples, combinés, systèmes), on se rend compte que le parallèle avec le poker n’est finalement pas aberrant. Les cotes, la variance (que l’on peut limiter en utilisant les différents types de paris) et une part de chance non négligeable sont quelques uns des paramètres qu’on retrouve dans le poker.

Mes paris tournent essentiellement autour du foot et du tennis, même si le rugby ou le volley sont très intéressants si on parie judicieusement. Rien que ce soir, le championnant de France de volley m’a rapporté 200 euros grâce à trois matches au cours desquels les favoris étaient clairement désignés. Une hiérarchie aussi nette est beaucoup plus rare dans d’autres sports. Voilà pourquoi il faut saisir les opportunités offertes par des sports « mineurs » pour réaliser quelques gros coups.

Je ne vais pas rentrer dans les détails, ce serait beaucoup trop long. Mais disons que les paris en ligne ont presque compensé mes pertes au poker du mois de septembre. Et j’avoue que j’ai pris goût à cette activité. Je vais donc continuer, histoire de voir où tout ça me mène. En plus, il paraît que l’expérience est l’atout numéro 1 des bons parieurs. Pourquoi s’arrêter maintenant ? J


PS : j'ai failli oublier. La variance se fout ouvertement de ma gueule. Regardez comment elle essaye de m'amadouer !